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Une bibliothèque remplie de livres.

Etre publié : un combat pour exister dans le monde de l'édition.

Premier roman terminé. Relecture idem. Prêt à être publié !

Ensuite ? Que se passe-t-il ?

Je vous propose de me suivre dans les coulisses du monde de l’édition. Ou plutôt, dans les méandres de ce qu’il se passe avant qu’une œuvre ne finisse à la devanture d’une librairie ou dans les coins presse des grandes enseignes généralistes. Je ne vous apprendrais rien : nous ne vivons pas dans un monde de bisounours (vu la crise sanitaire sans précédent que nous vivons, ceux qui y croyaient encore sont priés de se réveiller. Merci bien).

Pour les auteurs, un livre, c’est comme un bébé. Il est parfait (ou presque) et mérite toute notre attention (et aussi celle des autres). Pour les maisons d’éditions ou tout autre revendeur littéraire, un livre est un produit. Sans être un as en marketing, vous comprendrez rapidement que ce produit doit promettre de générer du bénéfice au risque de n’intéresser personne.

C’est là que les choses deviennent intéressantes. A moins d’être une personnalité publique ou autre célébrité, vos chances d’être publié rapidement sont égales à zéro. Elles tendent doucement vers les 1,5% si, dans votre entourage se trouve un éditeur ou quelqu’un qui connaitrait un éditeur, ce qui faciliterait l’arrivée de votre manuscrit en de bonnes et amicales mains. Si vous ne faites pas partie de ces catégories, un long combat vous attend…


What ? Un combat ? Mais, je n’ai pas signé pour ça, moi !


Bah en fait, si. A gauche, vous avez le ring de l’auto-édition, où vous décidez de vous publier envers et contre tout ; à droite, celui des maisons d’éditions qui vous apportent un soutien non-négligeable tout au long du parcours. Voilà seulement, les maisons d’éditions, c’est un peu le Saint-Graal des auteurs : beaucoup de participants, peu d’élus. Et l’auto-édition, il faut avancer les frais intégralement de la création du livre jusqu’à sa promotion. Même bataille pour des budgets et investissements différents.


Du coup, on fait quoi ? Maison d’édition ? Auto-édition ?


C’est un choix personnel que chaque auteur décide de prendre en fonction de ses aspirations. Moi, je suis une indécrottable rêveuse. J’ai choisi d’harceler toutes les maisons d’édition francophones de cette planète jusqu’à qu’une d’entre elles finisse par craquer. J’ai bien conscience que le risque est plus grand et les efforts à apporter seront plus importants mais c’est la voie qui convient le mieux à mon tempérament.


Et le harcèlement, on en parle ?


Proposer un livre à un éditeur ne se fait pas à la va-vite. Vous ne pouvez pas envoyer un manuscrit en recommandé et espérer que tout fonctionne selon vos désirs.

Après avoir ciblé les maisons dont la ligne éditoriale est plus en cohérence avec votre manuscrit, il faut adapter ce dernier aux exigences de chacune d’entre elles (présentation de l’auteur et ou du projet, synopsis partiel ou complet de votre histoire, manuscrit complet vs. premier chapitre uniquement…), sinon direction les oubliettes.

Une fois la bête envoyée, il faut attendre. Attendre de longues semaines, de longs mois, des années interminables…Non, je plaisante. Il faut compter entre six à huit mois pour avoir une réponse, quand réponse il y a. Et ces réponses ressemblent étrangement à des courriers pré-enregistrés que les comités de lecture envoient au petit bonheur la chance.

Qui peut les en blâmer ? Le nombre de manuscrits reçus est parfois inimaginable et à moins d’avoir tapé dans l’œil de l’un d’eux (bonjour la subjectivité), les retours personnalisés sont une légende urbaine. Quoique, il y a deux ans, une petite maison d’édition a eu le courage un jour de me dire que mon premier manuscrit partait en cacahuètes et à l’époque, mon ego en avait pris un sacré coup. Avec le recul et la maturité d’aujourd’hui (pfff…moi ? mature ? oui, oui, on y croit…), j’ai pu apprécier la portée des conseils de cette éditrice, que je remercie vivement aujourd’hui.


Bref, on s’en fout de ta vie. La sortie du bouquin, c’est pour quand ?


Ça c’est la phrase que j’entends régulièrement à tous les diners de famille, quand je bois un verre entre amis, quand je discute avec mes collègues auteurs…et dans mes pires cauchemars. Et ma réponse reste inlassablement la même, « bientôt, bientôt » sous les regards goguenards de certains qui me conseillent souvent d’aller vendre des pistaches à la place.

Le secret dans ce combat d’endurance est de toujours croire en soi car les seuls obstacles sur la route ne seront pas uniquement les refus de nos manuscrits mais les empêcheurs de tourner en rond, les personnes négatives et notre propension à abandonner face à la difficulté.

Voilà, vous savez tout sur la publication des livres, beaucoup moins glam’s qu’il n’y parait. Mais l’écriture est une magie qui nous apprend tellement de choses sur la vie, les autres et nous-même que je ne peux que vous conseiller de tenter l’aventure si le cœur vous en dit. Ecrire, c’est laisser notre âme vagabonder au gré des flots de notre imagination vers des contrées inconnues. Et le voyage, pourtant long et ardu, n’en sera que plus beau.

Ecriture, Writing, auteur, ecrivain, Blog

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