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Une journée (pas) comme les autres. Comment s'en sortir ?

Chaque journée débute par le réveil !!! Plus routinier que ça, tu meurs.

Pourtant, ce jour-là, rien n’avait commencé normalement…

Comment est-ce possible, me direz-vous ? Je vous rassure tout de suite. Je ne fais pas de crises de somnambulisme…en tout cas pas à ma connaissance…

Non, ce matin-là, en ouvrant les yeux, au lieu de me lever du bon pied, je me suis retrouvée par terre, allongée aux pieds de mon lit, encore emmitouflée dans ma couette en plumes de chamois, le visage à quelques millimètres du sol. Que s’était-il passé durant la nuit ? Avais-je dû combattre des hordes d’acariens en colère ? Avais-je été confrontée à la propre réalité de mes rêves ? Nul n’aurait su le dire. Une chose était sûre : cette journée commençait mal.

Je vous passe les détails de mon combat titanesque pour m’extirper de mes draps. Tout comme celui où il a fallu que je récupère le peigne, coincée dans ma chevelure indomptable. Bref, je sors de chez moi, apprêtée…enfin, vite fait. Le temps d’avaler une boisson protéinée, d’enfiler mes éternelles Converses et mon mini-perfecto, je file sous le vent, direction ma voiture. Et là, les ennuis commencent.

Entre les piétons suicidaires, les conducteurs déchainés, les chiens qui urinent sur tes pneus quand t’es à l’arrêt, les feux qui mettent une plombe pour devenir verts et qui passent au rouge en trois seconds chronos ! Tout ce beau monde semblait s’être ligué contre moi pour détruire ma bonne humeur. Peine perdue ! J’étais bien trop optimiste pour cela.

Arrivée à destination, je me faufile, tant bien que mal, via les escaliers en colimaçon, menant à la salle d’écriture. Le silence y règne en maitre. Seuls les tapotis réguliers des doigts sur les claviers accompagnent mes pas vers une table en retrait, que j’ai repéré. Je tire doucement la lourde chaise en bois. Bruit énorme qui se répand en écho dans la pièce. Je m’assieds sous les regards courroucés de ceux dont j’ai dérangé la quiétude.

Là, avec délicatesse, j’entreprends d’ouvrir la fermeture-éclair de la housse, dans laquelle se trouve mon ordinateur portable. Surtout, ne pas se faire remarquer. J’en sors mon outil de travail et l’allume. Heureusement, j’avais pris soin de mettre la bête sous silencieux sinon je me serais déjà fait éjecter de l’endroit.

Bref, le moment d’écrire est arrivé. Je fais craquer (silencieusement) mes doigts afin de les assouplir (soit dit en passant, cette pratique favoriserait l’arthrose…), je souffle dessus pour leur donner du peps et me voilà, comme mes comparses, à tapoter sur mon clavier comme une dératée. Un bon quart d’heure s’écoule ainsi quand, soudain, une notification rouge fit son apparition en bas à gauche de mon écran. « Batterie faible »

Levant les yeux au ciel, je tendis nonchalamment le bras vers le fond de ma housse. Mes doigts ne rencontrèrent que le vide intersidéral et aussi, quelques emballages de friandises, goulument dévorées, il y a déjà quelques jours. Ne voulant y croire, je me mis à fouiller frénétiquement le fond. Rien. Pas la moindre trace du chargeur qui prolongerait l’existence de mon outil de travail. Soudain, un éclair de génie me traversa l’esprit : j’avais du mettre le chargeur dans mon sac à main ! Bien oui, c’était si logique ! Bref, rien dans le sac à main.

Une nouvelle notification indiqua la charge restante : 6%. Il fallait me rendre à l’évidence, sans chargeur, pas d’ordi. Sans ordi, pas d’écriture. Je pris soin d’enregistrer les quelques mots, inscrits durant cette courte matinée avant que l’écran ne clignote. Et finisse par s’éteindre, affichant une interface noire et sans vie.


A présent, je regardais piteusement mon reflet à travers l’écran lustré.

C’était une journée pas comme les autres...


Paris, Blog, Humour

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